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Ressenti de PrEPeurs du CeGIDD et du CHU de Besançon sur la possibilité du suivi de leur PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition au VIH) par leur médecin généraliste.

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Objectif : La récente autorisation de primo-prescription de la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition au VIH) accordée aux généralistes modifie considérablement les possibilités de suivi des PrEPeurs. Mais est-il réellement facile de confier sa santé sexuelle à son médecin généraliste ? Notre travail visait à recueillir le ressenti de PrEPeurs du CeGIDD et du CHU de Besançon sur la possibilité du suivi de leur PrEP par leur médecin généraliste.

Méthode : Cette étude a été réalisée en interrogeant 25 PrEPeurs suivis soit au CeGIDD soit au CHU De Besançon. Pour ce faire, des entretiens semi dirigés au moyen de grilles d’entretiens ont été réalisés.

Résultats : Les patients faisant le choix d’un suivi PrEP sont soucieux de leur santé. Ce suivi nécessite un échange équilibré et exempt de tout jugement entre patient et médecin référent. De nombreux PrEPeurs affirment qu’il est plus difficile d’évoquer la sexualité ou de subir un examen génital avec leur généraliste. La connaissance des pratiques sexuelles, le respect du secret médical, la motivation des généralistes, leur disponibilité et le temps dédié aux consultations PrEP semblent les principaux points d’interrogations soulevés par les PrEPeurs. Les prélèvements biologiques réalisés en médecine de ville devront être facilités pour permettre leur suivi en ville. La proximité géographique des généralistes, leur approche globale de la santé et leur capacité à toucher de nouvelles populations jusqu’alors non sensibilisées à la PrEP en font tout de même des acteurs légitimes du suivi aux yeux des PrEPeurs. La communication entre généralistes et spécialistes semble par ailleurs un fort argument d’alliance thérapeutique avec le patient.

Conclusion : D’après les PrEPeurs, une prise en charge bienveillante, neutre et complète semble acceptable auprès des généralistes. Certains points de vigilance sont à avoir, mais l’ouverture de suivi aux généralistes est globalement perçue comme une avancée de santé publique.